Les matchs de préparation ont pu nous donner une confiance certes raisonnable*, mais une confiance quand même, avec des recrues et des retours au taquet; mais ce premier match est venu nous remettre la tête dans nos doutes. Saint-Évarzec, fraichement relégué (et renforcé), confisque de suite le ballon, et les vagues vertes et noires s’écrasent régulièrement sur le but bleu. L’arrière-garde ploie l’échéance, et retarde l’échine. Ou le contraire. Las ! L’adversaire finit par ouvrir le score, grâce à son ailier gauche, qui, entrant dans la surface, lobe joliment bibi (1-0). Puis Saint-Évarzec double la marque sur corner, après qu’un premier poteau passablement dégarni, voire carrément déserté, n’éveille la convoitise du tireur. Un ballon tiré à ras de terre, traversant une forêt de jambes aussi eberluées que leurs propriétaires, est repris là-bas, devant le but, par un plat du pied regrettablement bien positionné (0-2).

La seconde mi-temps s’ouvre, en guise d’amuse-bouche, sur une belle la bourdasse de votre serviteur ― sans conséquence, corner. Puis, la suite ressemble à s’y méprendre à la première période : siège du but + arrières qui courent + les gants qui chauffent = Saint-Evarzec accroit quand même son avance (0-3, 0-4). Nous finissons mieux ce match, avec un Édouard retrouvé qui voit une première fois son tir échouer sur la transversale. Et puis ça finit par rentrer (1-4). C’est mieux. Un final à l’albanaise, quoi, au courage.

Donc, camarades, pas de défaitisme ! Beaucoup effectuaient leur retour à l’occasion de ce match : avec un peu plus de jus et d’automatismes, on sera nettement plus dangereux. Prochain objectif, à Concarneau : produire du jeu. Et raameûner les troâ pouèngues.