Ha, quel délice que cette victoire arrachée de haute lutte, hier, sur le complexe concarnois de Kerhun ! Quelle satisfaction ressentie en poussant ce cri de victoire, ce cri trop peu entendu dans nos vestiaires ces derniers mois. Cette joie est proportionnelle à l’indécision qui a longtemps prévalu dans ce match, entre deux équipes branchées sur courant alternatif.

Ce match commence plutôt bien pour les Piliers. Un milieu agressif et une attaque incisive font frissonner l’arrière garde concarnoise en début de match. Plusieurs alertes, jusqu’à cette ouverture du score par Sébastien (0-1). Mais, peu de temps après, sur une “approximation” de l’arbitre de touche qui arrête toute notre défense (mais pas le jeu), le n°29, à l’entrée de la surface, égalise, seul face à mézigue (1-1). Puis Concarneau surfe sur ce but, est reprend le jeu à son compte. Nous sommes plusieurs fois pris dans la profondeur ; le remuant n°9 concarnois, qui nous avait déjà fait souffrir la saison dernière, donne l’avantage aux gris après un nouveau face-à-face victorieux au coin de la surface (2-1).

C’est le moment que nous choisissons pour remettre les pieds sur le ballon, et le match dans notre sens. Naël fait son entrée, et les reins d’une défense concarnoise âpre mais lourde commencent à siffler. Sébastien signe son doublé (2-2), puis Naël ouvre son compteur, sur pénalty, après qu’un n°19, bien mauvais joueur, soit venu le faucher dans la surface après un nouveau coup de vent (2-3).

Mais la mi-temps sonne le glas de ce nouveau temps fort, et nous subissons dès l’entame les accélérations des gris. Un coup de tête du n°9, qui finit sur la barre après m’avoir lobé, constitue la première alerte. Ensuite, je ne me souviens plus dans quel ordre, mais Concarneau reprend l’avantage. Une incursion à partir de la droite conclue par un crochet rageant sur bibi, et une frappe puissante décochée du point de pénalty par l’excellent n°9 (3-3, 3-4). La seconde mi-temps se déroule ensuite sur un tempo qui ne nous voit pas reprendre le dessus, mais ne voit pas non plus Concarneau enfoncer le clou. Quelques chaudes alertes sont néanmoins écartées par notre défense. Puis la magie opère. En toute fin de match, Concarneau souffre d’un relâchement coupable, qui nous voit d’abord égaliser par l’intermédiaire de Bratso (4-4). Les Piliers sont remontés comme des pendules, et, non contents de se contenter de ce match nul, renversent la table : Naël s’introduit à gauche et, face à deux ou trois joueurs, finit par décrocher une frappe à ras de terre qui rase le poteau (4-5).

Si ce match ne constitue pas encore une référence en terme de jeu, il en constitue indéniablement une en terme d’abnégation. Et il vient confirmer que cette équipe possède bel et bien un esprit.

4 - 5
Terminé