La fraîcheur qui enrobe Kernilis et givre les terrains prête à confusion ce dimanche matin : ce sont bien les crampons vissés qu’il faut mettre, car le soleil a tôt fait de rendre glissante notre aire de jeu préférée. En certains endroits, dans l’aspect, on est plus proche de la barbotine que de l’herbe à footballeurs.

Est-ce l’état de la pelouse ? Le leader venu chez nous ce matin tarde à faire respecter son rang. Notre défense, bien concentrée, endigue les attaques des bleus d’en face. Devant, en revanche, nous peinons à approcher de leur but. L’OCG finit par ouvrir le score, sur une action ressemblant à un mélange de billard et de croquet : le ballon rebondit et passe sous les jambes d’au moins deux éléments de notre arrière-garde, dont les miennes, avant de finir, ô rage, dans notre but (0-1). L’Olympique enfonce ensuite le clou, en profitant bien de certaines largesses de notre part (0-2, 0-3). Nous payons assez cher certaines sautes de concentration, et nous sommes loins de déjouer devant ce leader un peu nerveux.

Certains joueurs de l’Olympique ont commencé dare-dare à discuter la moindre décision du directeur de jeu (Mich Pinvidic, que nous remercions encore pour son arbitrage), au premier rang desquels un capitaine assez excité, ancienne starlette de district¹ épanchant sûrement sa frustration des quelques ballons retirés d’autorité par Mahamadou. Cette frénésie rendra par moments pénible une seconde mi-temps que nous attaquons malgré tout du bon pied. Le score est réduit par Naël (1-3), qui élimine le gardien, un défenseur désespéré et une mare de boue fangeuse avant de rentrer dans le but. Las, l’Olympique creuse l’écart par l’intermédiaire de son capitaine sus mentionné, qui y va de son triplé en réussissant à armer une frappe croisée entre deux de nos défenseurs (1-4). Pas mal, faut quand même reconnaitre.

Ensuite, c’est l’épisode du psychodrame menant à la réduction du score par Naël, encore, sur pénalty cette fois (2-4). Y avait-il coup de pied de réparation ? Les avis divergent, mais il ne semble pas y avoir de scandale à siffler sur cette action. Le coup d’épaule donnée par le défenseur à Édouard était à la limite du licite. Mais les palabres de quelques olympiens ont fait durer jusqu’au grotesque cet événement anodin ; il faut le dire, le match était plié. D’autant qu’il fut re-plié par Bryan qui place un amour de tête décroisée en pleine lucarne, au premier poteau mais dans le mauvais but, hors de portée de bibi (2-5).

Nos adversaires directs pour la cinquième place ont tous perdu : statu quo à cet endroit du classement. Prochain match : déplacement à Saint-Évarzec, qu’on peut rejoindre en allant y gagner.

¹ On rigole encore du “tu sais qui je suis ?” lancé à Patrick…

2 - 5
Terminé